Même pas fatigué ! Du coup, le CR, c'est fait ! Au moins un domaine où je suis (large) le plus rapide du club ...
Bon ben, c’est (enfin) le Jour J … celui où je deviens « IronMan » … ou pas !!!
Après St Malo 2019 (annulé), Frenchman 2020 (reporté 3 fois, merci le Covid !), ce coup-ci ça peut, ça doit le faire …
Prépa sérieuse sans plus depuis début 2021, mise un peu sur pause en juillet, intensifiée à partir de début août. Les spécialistes de l’IM diront que 2 mois de prépa c’est beaucoup trop court pour un XXL, mais dans mon cas l’objectif est d’abord d’être au départ non blessé et non « cramé », et ensuite « juste » de finir. D’où le choix du Frenchman à Hourtin, a priori ce qu’il y a de plus facile en matière d’XXL.
Des bonnes sorties en nat’ (1h à 2,8 km/h), des bonnes sorties en vélo (100 km sans problème, mais à vitesse « d’escargot », aucun progrès sensible …), normalement je suis pas loin d’être prêt. Le seul « adversaire » ce sera les barrières horaires, 16h maxi sur ce parcours, je pense même avoir une petite marge, ça doit passer en 15h sans trop de souci.
Arrivé à J-2 tranquille, aucun Dauphin dans les parages, le Covid a eu raison des volontaires. D’un côté ça me permet de gérer mes affaires et mon stress tranquilos, d’un autre côté j’attends toujours ma 1ère virée avec les Roses … Préparation et installation OK, décontracté même.
Les navettes n’arrivent sur le site de départ qu’à H-15’, c’est un peu limite. Un coup d’œil à l’eau et aux drapeaux … ça craint ! Un bon vent, pile poil de face, et des sacrées vagues (jusqu’à 1m peut-être), ça a l’air de bien remuer. Damned ! On est dans un lac et c’est pire qu’en mer, l’effet eau salée en moins. Et pas de bol, le parcours c’est une ligne droite, donc tout face au vent. Ça va être Rock N Roll …
Mise à l’eau style surf mais sans planche, ambiance machine à laver. Au bout de 200m … j’hésite à faire demi-tour ! Il me faudra bien 20’ pour réussir à me poser et à nager à peu près correctement, j’encaisse pas trop mal les vagues. Je fais gaffe à la trajectoire, mais on voit mal, et y’a du courant. Le parcours paraît interminable, mais je suis régulier, aucune fatigue ressentie, l’entraînement paye. Je visais 1h20’, ce sera … 1h53’ ! Incroyable … Avec 4.400m au GPS, là je comprends pas (je ne serai pas le seul), j’ai à peu près suivi les bouées.
Du coup je sors de T1 avec seulement 30’ d’avance sur la barrière horaire (2h30’). C’est noté sur mon papier : il faudra faire 23 km/h minimum pour passer la barrière horaire (vitesse inimaginable de faiblesse pour 100% des Dauphins, mais c’est mon niveau ou presque !).
Bonne vitesse jusqu’au km 40, mais je sais qu’on est vent dans le dos. Et en effet, ensuite face au vent jusqu’au km 110, notamment un p…tain de passage en faux-plat le long de la mer ! Je m’alimente au maximum (merci Gatosport !), les jambes sont plutôt pas mal, tout en souplesse, à l’économie. La vitesse moyenne diminue, ma marge diminue, mais ça tient, et aucune fatigue sensible, entraînement validé ! Au km 110 changement de direction, vent favorable ça devient plus facile. Les jambes sont encore nickel, la vitesse remonte un peu. Pour finir, 2 dernières heures sous la pluie froide et en partie face au vent. Je gère pas mal, j’attends le « coup de barre », qui ne vient pas, ravito validé ! Presque euphorique sur les 10 derniers km, pas de souci de barrière horaire même si la marge n’est pas énorme. Je ne pensais pas pouvoir faire 180 km aussi « facilement ». 24 km/h, et sur parcours plat (mais venteux), c’est pas top mais c’est conforme à mon niveau.
Aucune fatigue particulière à la pose du vélo, c’est super. Bonnes jambes, je démarre la càp comme d’hab’, 10 km/h facile. Beaucoup trop rapide, l’objectif étant uniquement de finir, je lève le pied. D’autant qu’au 25ème le bide fait des siennes (overdose de sucre). A partir de là, je finis à l’eau, en mini-foulée, mais sans marcher sur le dernier tour. Les jambes sont encore pas mal, et pas de fatigue sensible, ça avance tranquillement, pas envie de me faire mal. Derniers km, je veille à profiter de l’instant, l’émotion monte doucement. La ligne d’arrivée, grand bonheur … Même en solo, je suis un peu secoué. T’es un « IronMan » mec ! Je ne suis pas obligé de préciser que c’est à Hourtin et en presque 15h … Pas l’égal de nos « dingues » de l’IM, mais j’ai fais mon truc quand même …
Conclusion, bonne prépa’, bonne course, tout en gestion pour avoir le max de chance de le faire. De toute façon je n’ai plus l’envie de me « faire mal » sur les courses, c’est un truc de jeune ça ! Guère plus qu’une petite fatigue le lendemain, et l’idée que peut-être XXL Deauville 2022 …
P.S. :
* A celles et ceux qui bouclent des IM de fou dans des supers chronos : vous êtes des sacrés champions, n’oubliez pas !
* A celles et ceux qui bouclent régulièrement des L sans trop de souci mais qui n’ont jamais osé : Il est tout à fait possible de tenter l’expérience XXL, sans s’entraîner comme un dingue ni sans finir « décalqué ». On prend aussi son pied sur un XXL en 15h … Vive la « Ligue 2 » de l’XXL chez les Roses !